Sous le soleil éclatant du Monténégro, le canyon de la Tara se révèle dans toute sa splendeur. C’est l’un de ces endroits où l’on se sent minuscule, un peu comme un grain de sable dans un océan de montagnes et de forêts. En descendant les gorges en rafting, l’eau turquoise de la Tara semble chuchoter des secrets anciens, tandis que le courant nous emporte, parfois avec douceur, parfois avec une fougue inattendue. J’ai eu la chance de m’y aventurer cet été et je vous raconte ce qu’il ne faut pas louper ici.
Le canyon de la Tara : un joyau naturel inscrit à l’UNESCO
Situé au cœur du Monténégro, le canyon de la Tara est une merveille naturelle qui ne laisse personne indifférent. Avec ses 1 300 mètres de profondeur, il se hisse au sommet des canyons européens, rivalisant même avec le célèbre Grand Canyon. Ce n’est pas seulement sa taille qui impressionne, mais l’atmosphère sauvage et préservée qui y règne, comme si le temps s’y était arrêté.
La rivière Tara, d’un bleu saisissant, sculpte ce paysage depuis des millénaires, créant des gorges spectaculaires et une biodiversité unique. Ce trésor traverse le parc national de Durmitor, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1977. Durmitor n’est pas juste un parc ; c’est un refuge, un sanctuaire de tranquillité où la nature s’exprime sans contrainte.
Le canyon de la Tara s’étire sur environ 82 kilomètres, mais la rivière elle-même parcourt un total de 140 kilomètres, serpentant entre le Monténégro, la Bosnie e-Herzégovine. Elle est le fil conducteur de cette aventure à ciel ouvert, un voyage à travers les paysages les plus sauvages des Balkans.
Vous pourrez aussi vous rendre au pont Djurdjevica Tara, une structure emblématique du Monténégro, connue pour son architecture impressionnante et les vues spectaculaires qu’il offre sur le canyon de la Tara. Ce pont en béton, construit entre 1937 et 1940, enjambe la rivière Tara à une hauteur vertigineuse de 172 mètres, et avec une longueur totale de 365 mètres, il est l’un des plus hauts et des plus impressionnants d’Europe. Le pont est doté de cinq arches élégantes, dont la plus grande s’étend sur 116 mètres, ce qui, pour l’époque, était un exploit d’ingénierie remarquable. Depuis ce point de vue unique, on peut admirer toute la grandeur du canyon de la Tara, avec ses eaux turquoise en contrebas et ses parois rocheuses qui semblent presque irréelles.
Des sensations fortes : rafting, kayak et tyrolienne
Si vous cherchez des aventures palpitantes et des souvenirs inoubliables, le canyon de la Tara est une véritable terre de promesses. Ici, l’adrénaline est reine, et les activités ne manquent pas pour les âmes en quête de sensations fortes.
Le rafting est l’incontournable de la Tara. De l’avis de tous, c’est le moyen le plus immersif de découvrir cette rivière sauvage. La saison démarre en avril et, dès le printemps, la fonte des neiges rend les rapides particulièrement puissants. Imaginez-vous pagayer, cœur battant, entre des parois vertigineuses, le souffle coupé par la beauté environnante. Certaines descentes ne durent que quelques heures, mais si l’envie de vous déconnecter totalement vous prend, optez pour une excursion de plusieurs jours. Les derniers 40 kilomètres de la Tara, avec leurs 20 rapides, promettent une expérience unique et intense.
Si vous préférez une aventure en solitaire, le kayak ou le canoë sont d’excellentes alternatives. Ces embarcations vous offrent une liberté incroyable pour explorer la rivière à votre rythme. Mais attention, le goulet du Diable – un passage serré de seulement 2 à 3 mètres – mettra à l’épreuve même les kayakistes les plus aguerris.
Enfin, pour une montée d’adrénaline dans les airs, la tyrolienne est un must. Suspendue à 800 mètres au-dessus du sol, elle traverse le canyon depuis le pont Djurdjevica Tara. Croyez-moi, ce moment suspendu dans les airs, face à cette immensité, vous marquera à jamais.
Mais les sensations fortes ne s’arrêtent pas là ! Après avoir dompté les vagues, pourquoi ne pas s’essayer à la tyrolienne au-dessus des gorges ? Une glisse vertigineuse qui fait vibrer tout votre être pendant que vous filez au-dessus de vues époustouflantes. Suspendue à 800 mètres au-dessus du sol, elle traverse le canyon depuis le pont Djurdjevica Tara. Croyez-moi, c’est une perspective unique de contempler les profondeurs du canyon, tout en appréciant un souffle de liberté insoupçonné.
Où loger près du Canyon de la Tara ?
Pour prolonger l’aventure et plonger dans l’ambiance du parc national de Durmitor, rien de tel que de séjourner à Žabljak. Ce petit havre montagnard offre une belle variété d’hébergements pour tous les goûts et tous les budgets, des charmants chalets en bois aux petits hôtels familiaux. Et ce qui est vraiment pratique, c’est que Žabljak se trouve à seulement 30-40 minutes de route du canyon de la Tara. En un rien de temps, vous voilà prêt à repartir pour une journée de rafting, de kayak ou même une virée en tyrolienne.
La ville elle-même regorge de possibilités pour les amoureux de la nature et de l’aventure. Nombreuses sont les agences qui proposent des sorties guidées vers le canyon, vous permettant d’organiser facilement votre journée.
À côté du canyon de la Tara : le parc national du Durmitor
Le parc national de Durmitor est un véritable écrin de nature sauvage, une invitation à l’évasion où chaque pas vous rapproche un peu plus de l’essence même des montagnes monténégrines. En parcourant ses sentiers, on se sent presque privilégié, comme si ce lieu grandiose n’était là que pour nous. Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, il s’étend sur près de 39 000 hectares, offrant un sanctuaire à la nature et une palette de paysages d’une beauté saisissante. Ce parc abrite des sommets majestueux, dont le plus haut, le Bobotov Kuk, culmine à 2 523 mètres et attire les randonneurs avides de vues panoramiques à couper le souffle.
Les sommets se dressent fièrement, encadrant des vallées verdoyantes, des lacs glaciaires aux reflets d’un bleu profond, et bien sûr, le célèbre canyon de la Tara qui semble avoir creusé son chemin à force de persévérance.
