Quand j’ai débarqué à Arcachon pour la première fois, c’était un matin de printemps, encore un peu frisquet, mais déjà baigné de cette lumière si particulière du littoral atlantique. En trois jours, j’ai eu le temps d’en prendre plein les yeux, les narines (vive les huîtres fraîches !) et le cœur. Arcachon, ce n’est pas juste une station balnéaire parmi d’autres. C’est un petit monde à part, niché autour d’un bassin qui respire la nature, les traditions maritimes et la belle époque. Que vous soyez fan de balades, d’histoire, de panoramas ou de coquillages et crustacés, vous devriez y trouver votre bonheur.
🛏️ Où dormir pour un séjour de 3 jours à Arcachon ?
Arcachon se découpe en quatre « saisons » : Hiver, Printemps, Été, Automne. Pas de calendrier, ici, mais des quartiers bien distincts, chacun avec son atmosphère.
- La Ville d’Hiver, c’est la cachette parfaite pour ceux qui aiment les vieilles pierres et le calme. Les villas du XIXe aux airs de châteaux miniatures sont toutes plus folles les unes que les autres. Le matin, c’est le chant des oiseaux dans les pins, et pas les klaxons, qui vous réveille. Il y a aussi un côté romantique indéniable à déambuler entre ces belles demeures.
- La Ville de Printemps, de son côté, sent bon les vacances à l’ancienne. Avec ses plages moins fréquentées, comme celle de Pereire, et ses pinèdes du quartier des Abatilles, c’est une option douce pour les amoureux de la nature. On pose la serviette, on écoute les vagues, on regarde les voiliers.
- La Ville d’Été, c’est le cœur battant d’Arcachon. Si vous aimez sortir, faire du shopping, manger une glace en flânant sur la jetée Thiers, c’est probablement là que vous serez le plus dans votre élément.
- La Ville d’Automne, plus portuaire, est souvent boudée, et pourtant… J’y ai mangé mes meilleures huîtres, face aux bateaux de pêche. Ambiance vivante et un peu brute, comme un petit port breton transposé au sud-ouest. Authentique, comme on aime.
Pour l’hébergement, il y en a pour tous les goûts : campings sous les pins, hôtels avec vue ou charmantes locations de vacances. Envie de partir à Arcachon pour les vacances ? Votre logement idéal est sur le site Poplidays. Petit conseil : réservez à l’avance, surtout si vous visez les ponts ou les vacances scolaires !
☀️ Quand partir ?
Je ne vais pas tourner autour du pot : le printemps et l’automne, c’est le combo gagnant. Les températures sont douces, les journées s’étirent, et on peut encore se poser en terrasse sans jouer des coudes.
L’été ? Oui, c’est beau, c’est chaud, c’est vivant… mais c’est aussi le moment où Arcachon est pris d’assaut. Circulation compliquée, plages bondées, parkings saturés. Et puis, les prix montent comme la marée. Personnellement, j’évite.
Au printemps, j’ai profité des cabanes à huîtres encore ouvertes, des excursions en bateau sans file d’attente, et des balades en forêt sans croiser trop de monde. L’air était doux, chargé d’odeurs de pin et de sel. En automne, les lumières deviennent dorées, l’ambiance plus paisible, presque mélancolique. C’est une belle façon de dire au revoir à l’été.
🐢 Que voir à Arcachon pour un séjour de 3 jours ?
Trois jours sur le Bassin, c’est court mais largement suffisant pour découvrir ses trésors les plus emblématiques. Voici une sélection de lieux à explorer, classés pour vous permettre de composer votre propre itinéraire selon vos envies du moment. À pied, en vélo, en bateau… il y a mille façons de s’émerveiller.
La Dune du Pilat
Impossible de venir à Arcachon sans grimper la plus haute dune d’Europe. Avec ses 106,6 mètres de sable (ça varie chaque année, la nature fait sa loi), elle impose le respect. Depuis le sommet, la vue à 360° est spectaculaire : océan à l’ouest, banc d’Arguin, Cap Ferret au nord, une mer de pins à l’est, et le désert blond de la dune sauvage au sud.
C’est un vrai petit bout du Sahara, planté face à l’Atlantique. L’écosystème ici est mouvant : baïnes, oiseaux, végétation qui lutte pour survivre… La meilleure astuce que j’ai testée ? Y aller avant 9h en semaine, quand tout dort encore, et avoir la dune (presque) pour soi.
La Ville d’Arcachon et la Ville d’Hiver
Depuis le centre, tout se fait à pied. Commencez par la Ville d’Hiver, un quartier perché où l’on remonte le temps. Les villas Belle Époque sont aussi extravagantes que charmantes, comme des maisons de poupées pour adultes nostalgiques. Certaines ressemblent à des manoirs sortis d’un roman gothique.
L’Observatoire Sainte-Cécile vaut le détour : vue imprenable, montée un peu vertigineuse sur une passerelle en fer forgé (si vous avez le vertige, accrochez-vous). Une balade s’impose ensuite de la jetée Thiers jusqu’à la plage des Arbousiers, en passant par le quartier du Moulleau, plus moderne mais toujours chic.
Excursion autour de l’île aux Oiseaux
Embarquer pour voir l’île aux Oiseaux depuis la mer, c’est un peu comme percer un secret bien gardé. Les fameuses cabanes tchanquées (ces petites maisons sur pilotis aux volets rouges et blancs) se dressent fièrement au milieu de l’eau. Autour, c’est tout un monde ostréicole : parcs à huîtres, filets, bouées, et les villages traditionnels de la presqu’île (Le Canon, l’Herbe, La Vigne…).
La croisière dure environ 2 heures, et on en ressort avec du sel dans les cheveux et un sourire jusqu’aux oreilles. Départs depuis Arcachon ou le Cap Ferret, selon vos envies et votre point de chute.
Les 7 ports de Gujan-Mestras
C’est un petit sentier de 7 km qui relie 7 ports ostréicoles, tous différents, tous attachants : La Hume, Meyran, Gujan, Larros, Canal, Barbotière, La Mole. Si le temps vous est compté, je vous conseille de faire les deux premiers en voiture, puis de marcher tranquillement entre Gujan et La Mole.
Le port de Larros est très joli : vivant, coloré, on peut y déguster des huîtres dans des cabanes face au bassin. Ambiance iodée et artisanale, avec les cris des mouettes en bande-son. Le tout avec parkings gratuits, ce qui n’est pas négligeable dans le coin.
Le port de Biganos
Moins connu, plus intime, le port de Biganos est un petit bijou. On y trouve des cabanes rayées en bois, souvent reconverties en ateliers d’artistes. Le lieu est calme, ombragé, un brin bohème. J’y ai passé près d’une heure à simplement flâner, regarder les reflets de l’eau, et respirer à fond.
Parfait pour une pause contemplative, à combiner avec une visite à la réserve ornithologique du Teich, toute proche.
Le Cap Ferret
Si vous aimez pédaler, c’est le terrain de jeu idéal. La presqu’île s’étire sur 20 km, entre océan et bassin. Je vous conseille de louer un vélo et de suivre le vent (il sait ce qu’il fait).
Incontournables :
- Le village de l’Herbe, ses cabanes et ses palmiers
- Le phare du Cap Ferret, qu’on peut grimper
- La pointe aux Chevaux, pour une pause face à l’eau
- Le port de Piraillan, plein de charme
C’est un coin où le temps semble suspendu, entre cabanes ostréicoles, plages sauvages et forêts de pins.
Andernos-les-Bains
Petit bonus pour ceux qui ont une demi-journée devant eux : Andernos, de l’autre côté du bassin. On y découvre les ruines gallo-romaines du IVe siècle, une église romane avec un plafond en bois peint, et une jetée de 232 mètres qui avance fièrement dans l’eau.
Et puis, bien sûr, une pause huîtres dans une cabane au décor décalé… Parce qu’on n’est pas là pour faire dans le conventionnel.
Le domaine de Certes-Graveyron
Amateurs de nature, sortez les jumelles. Le domaine de Certes-Graveyron, à Audenge, est un sanctuaire pour les oiseaux et les amoureux des balades tranquilles. J’ai choisi le circuit court (5 km), très accessible, entre prairies, bassins, plages sableuses et sentiers bordés de roseaux.
On peut y croiser des hérons, cygnes, aigrettes, et parfois des promeneurs aussi ravis que vous. Départ conseillé depuis le port d’Audenge, avec parking gratuit et ambiance zen.
🚤 Balade en bateau sur le Bassin
Plusieurs options s’offrent à vous : croisière commentée, location de bateau sans permis, ou même sortie avec skipper. Dans tous les cas, voir le bassin depuis l’eau, c’est le comprendre autrement.
Vous verrez :
- Les cabanes tchanquées
- Les villages ostréicoles depuis la mer
- La Dune du Pilat, majestueuse vue d’en bas
Petites anecdotes savoureuses glanées au fil de l’eau : la fameuse liste d’attente de 40 ans pour un anneau au port, ou les drapeaux accrochés aux villas des marins, pour indiquer leur présence à quai. Ce genre de détails qui font sourire et donnent une âme à l’endroit.
